Thérapies naturelles, médecines intégratives, médecines naturelles, médecines complémentaires… Derrière toutes ces étiquettes se cachent une seule et même notion. Elles font référence à diverses pratiques telles que l’acupuncture, l’ostéopathie, l’homéopathie, la naturopathie, le yoga, etc. ayant pour particularité de compléter la prise en charge de la médecine conventionnelle et d’avoir une influence directe sur la santé ou le bien-être et le confort des personnes.
Pour être plus précis, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit les thérapies naturelles comme les pratiques, les approches, les connaissances et les croyances en matière de santé, notamment les produits à base de plantes et/ou de minéraux, les thérapies spirituelles, les techniques manuelles et les exercices visant à maintenir le bien-être, à diagnostiquer ou à prévenir les maladies. Ainsi, l’OMS recense plus de 400 disciplines.
En revanche, elle sont à distinguer des pratiques alternatives qui seraient utilisées en lieu et place de la médecine conventionnelle. Dans le présent cas de figure, il peut y avoir des chevauchements entre ces catégories.
La place des thérapies naturelles en France
En France, comme dans d’autres pays, les thérapies naturelles occupent une place de plus en plus large. Cet état de fait est corroboré par de récentes enquêtes d’opinion. Par exemple, une enquête parue en 2021 relève que 85 % des français en ont une bonne image. Une seconde, publiée en 2019, indique que 7 français sur 10 y avaient déjà eu recours.
Des exemples de reconnaissances
Certains centres médicaux, hôpitaux et centres spécialisés (comme l’institut Rafaël ou le Centre Ressource) intègrent des thérapies naturelles dans le parcours de soin des patients.
Par exemple, un rapport de 2012 émanant de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris a montré que l’hôpital public avait déjà largement ouvert la porte à certaines thérapies naturelles.
En dehors de l’hôpital, l’institut Rafael, dirigé par le médecine Alain Toledano, propose aussi des thérapies naturelles telles que la naturopathie, de l’ostéopathie, de la sophrologie mais aussi d’autres activités dans le but d’améliorer le bien-être physique et psychique afin de recouvrir la santé. Ainsi, l’institut propose aussi des ateliers cuisine, du chant, du sport, du yoga, ou encore du Qi Gong. À l’issue de cette prise en charge, les problèmes de fatigue, sommeil, anxiété, tristesse et douleur reculent massivement.
Enfin, pour finir ce tour d’horizon, sachez que certaines mutuelles commencent à inclure le remboursement de certains actes intégratifs dans leurs prestations. En d’autres terme, la reconnaissance de ces thérapies naturelles pour la santé des personnes n’est plus à faire !
Une structuration des connaissances
Au niveau international, certains systèmes publics couvrent partiellement ces thérapies et, dans une plus large mesure, les incluent comme spécialités médicales dans les universités (Allemagne), les programmes de troisième cycle (Italie) et les écoles et instituts privés (Canada ou Suède).
Au niveau national, une agence des Médecines Complémentaires et Alternatives (A-MCA) a vu le jour en 2020. Celle-ci a pour but d’informer, conseiller, guider sur ces pratiques tout en développant la recherche dans le domaine. L’Agence entend aussi lutter contre les dérives en santé, volontaires ou non, et dont les conséquences peuvent être graves.
En quoi les thérapies naturelles sont-elles utiles ?
Car cela offre aux patients un éventail beaucoup plus large d’options de prises en charge et améliore potentiellement les résultats de leur traitement en abordant des problèmes qui ne sont normalement pas couverts par les traitements conventionnels, tels que : le stress, l’insomnie, les malaises, la mauvaise digestion, les nausées, les déficits nutritionnels, etc.
Parce que les thérapies naturelles traitent l’individu dans sa globalité (holisme), elles emploient des approches multiples pour atteindre leur objectif de santé. C’est l’un des avantages de la thérapie naturelle, qui peut fonctionner avec les modalités de traitement conventionnelles.
Ainsi, parmi les thérapies complémentaires les plus connues figurent l’acupuncture (système holistique) et le yoga (thérapie corps-esprit). Ce dernier permet de relier le corps, l’esprit et la respiration par des mouvements et des exercices d’étirement qui contribuent à la relaxation physique et mentale.
Nouvelle réalité dans les soins de santé
Aujourd’hui, la médecine intégrative s’emploie volontiers dans l’accompagnement de certaines problématiques tels que gestion de la douleur, le cancer ou les maladies chroniques. Les consultants de ces praticiens intégratifs souhaitent aussi pallier aux effets secondaires de traitements médicamenteux.
De même, la thérapie biologique avec des compléments naturels sûrs et des composés concentrés à la bioactivité prouvée se positionne comme un outil intéressant pour le prescripteur et le patient.
Quelles sont les différentes thérapies naturelles rencontrées ?
Selon le centre national des médecines complémentaires et alternatives (NCCAM) des États-Unis, les thérapies naturelles peuvent être classées comme suit :
- Systèmes holistiques ou complets (homéopathie, naturopathie, médecine traditionnelle chinoise, acupuncture, Ayurveda).
- Pratiques biologiques (phytothérapie, thérapie nutritionnelle, traitements par compléments alimentaires et vitamines).
- Pratiques de manipulation corporelles (ostéopathie, chiropraxie, chiromassage, drainage lymphatique, réflexologie, shiatsu, sotai, aromathérapie).
- Techniques corps-esprit (yoga, méditation, kinésiologie, hypnothérapie, sophronisation, musicothérapie, art-thérapie et autres).
- Techniques basées sur l’énergie (Qi-Gong ou Chi-kung, Reiki, thérapie florale, thérapie biomagnétique ou par champ magnétique).
Comme on peut le voir dans cette classification, il s’agit de techniques très diverses, dont certaines sont très récentes, qui peuvent compléter la médecine conventionnelle. Leur inclusion complémentaire ne doit pas générer de toxicité ou d’interactions négatives avec le traitement.
Preuves scientifiques
Bien que de nouveaux résultats apparaissent année après année, nous parlons encore d’un petit nombre d’études publiées qui fournissent des informations sur l’efficacité, d’autant plus qu’il s’agit de pratiques encore très récentes, surtout en Occident.
Toutefois, comme l’indiquent de nombreux documents officiels, l’absence de démonstration ne doit pas toujours être considérée comme synonyme d’inefficacité.
Satisfaction générale et amélioration de la qualité de vie
Comme écrit précédemment, le verdict des utilisateurs qui ont recours aux thérapies naturelles est généralement très positif. En effet, les enquêtes relèvent une satisfaction globale par rapport à des paramètres associés à la qualité de vie, au repos et à certains symptômes.
Nouvelle thérapie naturelle : la mycothérapie, ou l’utilisation des champignons médicinaux pour la santé.
Comme nous l’avons vu dans la classification précédente, l’utilisation de compléments peut être considérée comme une pratique complémentaire. La Mycothérapie ou l’utilisation des champignons médicinaux constitue une pratique naturelle, encore peu connu, mais complémentaire de la médecine conventionnelle.
Comme de nombreuses plantes médicinales, les champignons ont une longue tradition, notamment dans les pays orientaux, et sont utilisés pour améliorer la santé depuis des siècles.
Données probantes sur l’utilisation des champignons
Les compléments à base de champignons médicinaux et de leurs extraits ont été étudiés pour jouer un rôle plus central dans la médecine naturelle, en plus du maintien d’une alimentation correcte.
Biomolécules actives
Plus particulièrement, nous parlons de la preuve de l’effet de plusieurs de leurs biomolécules actives telles que les bêta-glucanes, les terpènes, les acides gras de la série oméga, les héricénones, les érinacines, le gaba… qui, à des concentrations élevées, peuvent avoir un effet physiologique, comme le montrent différentes recherches et études cliniques réalisées par Hifas da Terra.
De nombreux agents bioactifs, extraits des champignons médicinaux, peuvent être utilisés en appuie les traitements conventionnels actuels, sans interférer avec l’activité physiologique de la médecine conventionnelle.
Parmi les champignons médicinaux les plus étudiés et actuellement utilisés par les professionnels de la santé figurent les suivants :
Il est étudié pour ses composés anti-inflammatoires et phénoliques utiles à l’oxydation cellulaire. Il existe également des preuves de son utilisation dans diverses affections chroniques, l’anxiété et les troubles du sommeil.
Le Cordyceps a été étudié pour son potentiel énergisant, pour traiter la fatigue et la lassitude des personnes surmenées. En raison de propriétés similaires, il est également connu pour ses effets revigorants, entre autres.
Ce champignon est principalement concerné par la santé intestinale (potentiel prébiotique) et la santé cérébrale (maintien des fonctions cognitives).
L’une des caractéristiques les plus remarquables de l’Agaricus est la grande quantité de bêta-glucanes qu’il possède.
Le shiitake est utilisé depuis longtemps par les Japonais, qui sont connus pour leur excellente santé cardiovasculaire. À cet égard, le shiitake a été étudié pour les problèmes liés à l’acide urique, au cholestérol, etc.
Le Maïtake est étudié pour ses implications sur la santé métabolique.
Étudié principalement pour sa composition en polysaccharides et en prébiotiques, notamment.
Des applications potentielles dans le domaine de la santé respiratoire et lymphatique sont à l’étude.