La ménopause – de nombreuses femmes la redoutent, alors qu’il s’agit d’une étape naturelle de la vie d’une femme. Les soucis liés à la ménopause sont dus à ce que l’on appelle les troubles de la ménopause, qui compliquent le quotidien de nombreuses femmes. Les symptômes typiques tels que les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil ou les sueurs diminuent aussi bien la qualité de vie que les performances.
Même si la ménopause est une phase naturelle de la vie pour les femmes, vous ne devez pas vous résigner à ses effets pénibles. Apprenez-en plus sur les changements hormonaux de la ménopause, sur les symptômes qui apparaissent et sur la manière dont vous pouvez soulager ces troubles de manière médicale et naturelle.
La ménopause – un aperçu
Dans le langage courant, la période précédant la ménopause est appelée pré-ménopause (ou péri-ménopause). La ménopause elle-même est considérée comme la dernière période de saignement dans la vie d’une femme. La ménopause est donc la fin de la phase fertile de la vie.
Pour de nombreuses femmes, cette phase de vie souvent éprouvante commence à partir du milieu de la quarantaine. À ce moment-là, l’organisme féminin commence d’abord à réduire la production de progestérone. La progestérone est une hormone sexuelle appartenant au groupe des progestatifs.
Ensuite, le taux d’œstrogènes, l’hormone sexuelle féminine, diminue. Les œstrogènes sont regroupés en deux catégories :
- Estrone
- Œstradiol
- Œstriol
Il convient de mentionner ici que l’œstradiol est la principale hormone sexuelle féminine. C’est l’œstrogène le plus efficace.
Lorsque la ménopause survient, les changements hormonaux peuvent avoir de nombreuses répercussions sur la qualité de vie et les performances – ces troubles sont appelés troubles de la ménopause. Les premiers signes de l’entrée dans la ménopause peuvent être des troubles du sommeil et une modification du cycle menstruel. Les troubles du cycle menstruel se manifestent par des règles de plus en plus irrégulières qui finissent par disparaître complètement.
En principe, la ménopause est divisée en trois phases :
1. Préménopause : les règles varient en intensité et en régularité. De plus, on observe une irritabilité accrue. Cette phase, qui peut durer jusqu’à 10 ans, se termine par les dernières règles (ménopause).
2. Périménopause : la périménopause débute encore pendant la préménopause. Elle se déroule sur une période d’environ six ans. Elle se termine environ un an après les dernières règles et comprend les symptômes classiques de la ménopause.
3. Postménopause : au cours de la dernière phase, le corps féminin s’est habitué à la nouvelle constellation d’hormones. Les troubles s’atténuent.
Quels sont les premiers signes de la ménopause ?
La baisse de la sécrétion de la progestérone entraîne l’apparition de certains signes qui témoignent de l’arrivée de la ménopause. Les signes avant-coureurs de la ménopause sont fréquents. Il s’agit notamment du raccourcissement des cycles (25 jours au lieu de 28 jours) ainsi que des règles irrégulières.
L’absence de sécrétion de progestérone provoque aussi certains symptômes tels que des seins tendus, douloureux avant les règles ou bien ballonnement abdominal. Pendant cette étape intermédiaire qu’est la pré-ménopause, les femmes peuvent toujours tomber enceinte même si cela est plus compliqué qu’auparavant.
Quelle est la durée de la ménopause ?
Chaque femme vit la ménopause différemment. La ménopause étant un état fini où la femme n’est plus en mesure de procéer, c’est surtout l’étape qui y mène dont on parle : la pré-ménopause. Elle dure en moyenne 4 ans et est considérée comme terminée lorsque les femmes n’ont plus leurs règles pendant 12 mois révolus.
Quel est l’âge moyen de la ménopause ?
L’âge moyen de la ménopause est situé entre 45 et 55 ans d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Même si l’on connaît les mécanismes qui sous-tendent son arrivée, la ménopause ne se détermine pas avec précision. Plusieurs facteurs sont responsables, à divers degrés, des différences observées d’une femme à l’autre. Bien souvent, quand on parle de différence entre individus, on recherche du côté d’une triade de facteurs : génétique, environnemental et médical. Une fois encore, la ménopause ne déroge pas à la règle :
– Facteur génétique : bien qu’il n’existe pour l’heure pas d’explication claire, l’âge de la ménopause se situe plus tôt ou plus tard dans certaines familles.
– Facteurs environnementaux : une bonne hygiène de vie a tendance à faire reculer la date effective de la ménopause. Au contraire, de mauvaises habitudes telles que le tabagisme peuvent l’avancer.
– Facteur médical : les médicaments ayant un effet sur le statut hormonal des femmes ont une incidence sur le déclenchement de la ménopause. Par exemple, l’hormonothérapie ou la chimiothérapie dans le cas du cancer peut interférer avec le déroulement naturel de la ménopause.
Quels sont les troubles de la ménopause ?
Bien que toutes les femmes ne ressentent pas de symptômes à la ménopause, plus de 80 % d’entre elles ressentent des symptômes physiques ou psychologiques. En règle générale, les troubles vasomoteurs sont au premier plan et comprennent des symptômes tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. On rapporte que plus de 80 % des femmes ménopausées souffrent de bouffées de chaleur.
D’autres symptômes peuvent apparaître :
- Troubles du sommeil
- Sautes d’humeur
- Humeurs dépressives
- Désintérêt sexuel
- Sécheresse vaginale
- Faiblesse de la vessie
- Augmentation de la perte de cheveux
- Risque accru d’ostéoporose
- Prise de poids (surtout graisse abdominale)
La qualité de vie de certaines femmes est considérablement réduite par ces symptômes, ce qui nécessite un traitement médical. Dans ces cas, on a souvent recours à une hormonothérapie, qui comporte toutefois des risques. Il convient donc de peser soigneusement les risques et les avantages.
Risques et bénéfices d’une hormonothérapie
Pour atténuer les symptômes de la ménopause, il existe depuis plusieurs décennies la possibilité d’un traitement hormonal substitutif (THS). L’objectif de cette thérapie est d’atténuer les troubles provoqués par une carence en œstrogènes. Soit on ne substitue que les œstrogènes dans le cadre d’une monothérapie, soit on administre une combinaison d’œstrogènes et de progestérone. L’effet contre les bouffées de chaleur est rapide, de sorte que l’on peut s’attendre à un soulagement en peu de temps.
Il est important de procéder au préalable à un examen gynécologique complet et à une consultation. Le médecin et la patiente doivent ensuite procéder à une évaluation du rapport bénéfice/risque, car depuis la fin des années 1990, des études ont montré que l’utilisation à long terme du THS peut entraîner un risque accru de cancer du sein. Cela concerne aussi bien la prise d’œstrogènes que la combinaison d’œstrogènes et de progestatifs. Actuellement, on suppose que le traitement hormonal substitutif ne déclenche pas directement le cancer du sein, mais qu’il stimule la croissance des cellules cancéreuses déjà présentes.
Outre le risque accru de cancer du sein, il existe également un risque accru de cancer des ovaires et de la muqueuse utérine. En outre, la substitution hormonale augmente également le risque de maladies cardiaques, de thromboses et d’accidents vasculaires cérébraux. Pour ces raisons, les experts déconseillent une substitution hormonale à long terme.
Il est intéressant de noter que la forme d’administration détermine le risque : Les patchs hormonaux sont considérés comme moins risqués que la prise de comprimés.
Mode de vie : comment soulager les symptômes ?
Il existe différentes approches pour soulager les symptômes de la ménopause. Une activité physique suffisante, une alimentation saine et équilibrée et un poids corporel approprié sont considérés comme utiles.
Une étude fournit des indications selon lesquelles un régime végétal à base de soja peut contribuer à réduire considérablement l’apparition de bouffées de chaleur à la fin de la ménopause.
Les techniques de relaxation peuvent également être efficaces. Il s’agit par exemple d’exercices de respiration, de méditation ou de yoga. De manière générale, un mode de vie sain favorise le bien-être, qui prend encore plus d’importance à la ménopause.
Si vous souffrez souvent de bouffées de chaleur, vous devriez vous habiller selon le “look superposé“. Cela signifie que vous devez vous habiller comme une pelure d’oignon, composée de plusieurs couches. Vous pourrez ainsi réagir rapidement et facilement aux bouffées de chaleur.
Remèdes à base de plantes contre la ménopause : le reishi est-il utile ?
Outre les bouffées de chaleur et les sueurs, les troubles du sommeil et l’insomnie sont des symptômes typiques de la ménopause. Les experts estiment qu’une femme sur deux est concernée. Chez de nombreuses femmes, il s’agit même de l’un des premiers signes de l’entrée dans la ménopause.
Cette situation peut s’expliquer entre autres par la diminution de l’hormone progestérone. Cette hormone sexuelle est en effet responsable, entre autres, de la détente des nerfs et du psychisme. Si le taux d’hormones baisse, des troubles du sommeil peuvent en être la conséquence.
Les troubles du sommeil et de l’humeur chez les femmes en pré-ménopause sont fréquemment rencontrés. Lorsqu’on s’intéresse aux champignons médicinaux, on remarque que la plupart ont le potentiel d’agir sur ces thématiques. Des études sur modèles animaux ont rapporté que des extraits de Reishi (Ganoderma lucidum) prolongeaient le temps de sommeil. En Chine, le Reishi est d’ailleurs utilisé depuis des siècles pour l’agitation, l’insomnie et les palpitations.
Conclusion : les bonnes mesures permettent d’améliorer la qualité de vie pendant la ménopause.
De nombreuses femmes considèrent la ménopause comme une période difficile de leur vie. La liste des troubles possibles est longue. Alors que certaines femmes traversent la ménopause sans symptômes perceptibles, la souffrance de nombreuses femmes est élevée.
Les symptômes les plus fréquents, tels que les bouffées de chaleur, les sueurs et les troubles du sommeil, font que le bien-être et les performances sont réduits. Un traitement hormonal substitutif (THS) permet d’y remédier, mais il faut y réfléchir à deux fois. Le problème : l’utilisation à long terme augmente le risque de différents types de cancer et d’autres maladies.
Celles qui souhaitent y remédier de manière naturelle doivent veiller à faire de l’exercice, à maintenir un poids corporel raisonnable et à adopter une alimentation saine. Des études indiquent qu’une alimentation à base de plantes peut réduire considérablement l’apparition des bouffées de chaleur.
Les troubles du sommeil comptent également parmi les symptômes les plus fréquents de la ménopause. La science se penche sur la question de savoir si le Reishi (Ganoderma lucidum) peut avoir un effet positif sur le sommeil et le système nerveux central. Une étude sur les animaux fournit les premiers indices d’un raccourcissement du temps d’endormissement et d’une durée de sommeil plus longue. Il s’agira à l’avenir de confirmer ces résultats chez l’homme.
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