Qu’est-ce que la neurogenèse ?
La neurogenèse (processus de création de nouveaux neurones) est un phénomène biologique qui a entraîné le renversement d’un des grands dogmes de la biologie, selon lequel les cellules nerveuses ne se renouvellent pas, le stock initial restant le même tout au long de la vie.
Dans ce processus, il a été démontré que les composés présents dans la Crinière de lion (Hericium erinaceus) contribuent au renouvellement des neurones grâce à leur activité de précurseur dans la production de myéline (la couche protectrice des connexions nerveuses) et de facteur de croissance nerveuse (en anglais Nerve Growth Factor – NGF).
En 1998, le chercheur espagnol José Verdugo (de l’université de Valence) en collaboration avec le chercheur mexicain Arturo Álvarez-Buylla (de l’université de Californie) ont démontré que les cellules souches neuronales ayant les caractéristiques des astrocytes sont responsables du renouvellement des neurones. Leurs travaux, publiés dans la revue scientifique Nature, décrivent le “berceau” des cellules souches neurales, situé dans la zone sous-ventriculaire.
Ces dernières années, de nombreuses études ont confirmé l’existence d’une neurogenèse constante dans notre cerveau.
Dans des circonstances naturelles, en l’absence de blessure ou de maladie, afin d’éviter la mort cellulaire, les neurones sont équipés de mécanismes d’auto-réparation et d’auto-remodelage constants. Cependant, si nous subissons une blessure (un accident vasculaire cérébral, une fracture du crâne ou une maladie dégénérative telle que la maladie d’Alzheimer), des milliers de neurones sont détruits et les circuits entre eux sont déconnectés, ce qui les empêche d’assurer les fonctions qui leur sont confiées.
Facteur de croissance nerveux (NGF)
Pour y remédier, des substances chimiques appelées neurotrophines ou facteurs de croissance nerveux (NGF) sont synthétisées dans des neurones spécialisés et assurent la médiation du processus. Ces dernières années, on s’est intéressé de plus en plus à la promotion artificielle de la neurogenèse en agissant sur les gènes, les protéines et les facteurs trophiques qui la régulent.
Héricénones et érinacines
Dans cette dernière section, la Crinière de Lion joue un rôle crucial dans la neurogenèse. Ce champignon (originaire de nos forêts de feuillus) contient des héricénones (A, B, C, D et E), ainsi que des érinacines, qui contribuent à la production de l’hormone facteur de croissance nerveuse (NGF).
Comment ces substances aident-elles la mémoire ?
Divers essais ont démontré l’action des héricénones comme stimulateurs du renouvellement à deux niveaux :
- Régénération des neurones (en stimulant la production de NGF). Ce facteur joue un rôle important dans les neuropathies périphériques, notamment celles liées au diabète.
- Régénération de la gaine protectrice de la myéline. C’est un facteur décisif dans le traitement de la sclérose en plaques et d’autres maladies neurodégénératives.
D’autres études ont démontré son action adaptogène contre le stress, l’insomnie, la récupération de la mémoire ou le développement de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer.
En résumé…
La découverte de la neurogenèse a ouvert de nouvelles voies pour le traitement et la prévention de diverses maladies neurodégénératives. À cet égard, il a été démontré que les substances favorisant la neurogenèse sont capables de traverser la barrière hémato-encéphalique sélective et d’entrer ainsi en contact direct avec les astrocytes.